Dans le folklore celtique irlandais, la Banshee ou Banshie est une figure féminine protectrice liée à une famille. Surnaturelle, elle apparaît dans la pénombre avec ses longs cheveux. Se mêlant à d’autres légendes, elle est aussi annonciatrice de mort (naturelle) par ses apparitions, son chant voire son cri, qui n’est ni humain ni animal, il est « autre ».
Sa légende se confond avec celles des lavandières de nuit, de la Dame Blanche et des pleureuses gaéliques, des femmes qui accompagnaient les processions funèbres par leurs lamentations vocales, les keening (mélopées funèbres) pour rendre hommage.
C’est une Banshee peinte l’an dernier, que j’aime beaucoup, et je ne sais plus vraiment comment est venue l’idée. Peut-être – voire certainement – en lien avec la chanson This is Halloween tirée du Nightmare Before Christmas (là, mes proches savent que cette chanson est une obsession) où il est fait référence à une Banshee :
« And scream like a banshee
Make you jump out of your skin
This is Halloween, everybody scream ! »
Et comme souvent, j’aime m’imprégner des légendes pour peindre des figures féminines, liées au merveilleux, au monstre, à la mémoire et au savoir, bref, aux sorcières.
Du latin monstrare, « montrer », le monStre est celui que l’on montre. Car il détonne, il fascine autant qu’il repousse, par son caractère étrange et hors norme. De nombreux monstres féminins ont servi à projeter des peurs ancestrales, à expliquer le monde et en particulier le lien à la sexualité et à la mort. La Banshee en fait partie.